- Les Croisières du * Scathach * -

- Strasbourg         Saint-Petersbourg -

Alors que nous avons laissé *Scathach* nous attendre bien sagement sur sa remorque, nous devons nous atteler à préparer la saison 2013.

Il nous faut de nouvelles cartes, des documents nautiques, du matériel de sécurité et encore des tas de petites bricoles. Mais en plus il nous faut trouver un véhicule pour tracter notre remorque et le bateau. Après des déboires avec un 4X4, nous optons pour un fourgon. Mais lequel ? Il faut qu'il puisse tirer 2,2 tonnes. Un autre critère, être en dessous des 2 mêtres. Finalement nous trouvons un Ford Transit d'occasion que nous allons amménager sommairement pour pouvoir et, poser nos affaires, des outils et dormir.

Le temps est pourris et le mois de Mai ne déroge pas aux mois qui l'ont précédés. Il faut profiter des quelques jours sans pluie et au cas, de soleil pour pouvoir travailler et le temps nous est compté pour terminer les amménagements à minimum, dans le fourgon.

Nous avons décidé de tirer le bateau de Lübeck, où il a hiverné, à Barhöhft près de Stralsund, où il sera mis à l'eau. Nous serons alors tout de suite dans la zone de navigation que nous nous sommes programés pour cette année.

Finalement, le mauvais temps et une certaine ambiance sur la base nautique où l'on a fait notre bricolage ne nous ont pas empéchés de finir à temps et de partir rejoindre notre bateau. Sitôt arrivé le soir du 28, nous le débachons et nous passons le 30 au matin l'antifouling. Le lendemain nous voila en route pour Barhöft.

Le départ de Lübeck me fait croire au pire, l'autoroute est une catastrophe, mais en prenant la direction de Stralsund, tout est pour le mieux, plus aucuns à coup et je ne souffre plus des cabrioles de la remorque !

Nous mettons le bateau à l'eau le 3 juin, derniers préparatifs, premier réglage des haubans, avitaillement, essence pour le moteur etc...

Nous retrouvons Frithjof et Andrea qui nous font découvrir cette partie de la région des bodens de Rugen. Des bras de mer qui se perdent dans les roseaux, des ports pitoresques et pleins de lieux pour mouiller et passer une nuit tranquille.

Finalement le 4 juin nous quittons Barhöft pour Stralsund à 14h30, le vent s'est bien calmé et même trop, car c'est au moteur que nous ferons la plus grande partie du trajet.

Nous nous amarrons à 17h50 au port de Stralsund. Nous y passerons la nuit pour passer tôt le matin le pont qui nous barre la route. Les quelques heures que nous passons nous permettent de nous promener en ville qu'Andréa nous avez fait visiter l'année passée.

Nous quittons Stralsund à 8 heure et déjà plusieurs bateaux se dirigent vers le pont qui est pour l'instant fermé. Au moteur et doucement nous nous approchons et les bras du pont commencent à ce tendre vers le ciel. Les feux passent au vert et à 8h20 nous passons cette porte qui s'ouvre vers de nouvelles aventures. Celles-ci commencent au moteur car nos voiles ne nous poussent guère. Cela nous laisse le temps d'apprécier ce bras de mer qui est bien balisé. Et voila le vent qui se lève, mais, de face. Nous voila donc à louvoyer dans un étroit chenal et devant nous un bac sur cable qui nous faut franchir. Il faut faire attention car les cables peuvent se tendre quand il freine pour s'arréter et l'on peut toucher avec le lest. Mais tout se passe bien et nous quittons le Strelasund en même temps que le vent monte. Du 5 Bf dans le nez, Il est 13 heures et toute cette journée va se faire au louvoyage, à chercher les bouées qui nous guideront à notre destination et ce n'est qu'à 22 heures que nous nous amarrons à Peenemünde.

Une escale qui nous fera découvrir l'intérieur d'un sous-marin russe et les vestiges des installations de Peenemünde. L'histoire qu'on y apprend est un peu différente des manuels scolaires et en particulier le pillage par les américains, les anglais et les français du matériel et des scientifiques allemands de l'époques. Les russes se contantant des miettes. Notre programme Ariane doit pour beaucoup aux scientifiques allemands.

Nous sommes amarré dans un tout petit port qui est celui du club de voile. Le capitaine du port nous accueille trés cordialement. Le club de voile est une superbe construction qui date de la période de la DDR. Cela me pousse me rendre compte que les requins sont à l'affût et Peenmünde qui est un endroit superbe en attire plusieurs pour un complexe marina et habitations qui va défigurer cette région et en faire quelque chose de complétement artificiel.

Nous quittons Peenemünde le 7 juin à 7h45. Ciel clair, soleil, mais peu de vent et de face. La navigation nous fait passer près de quelques îles et d'un petit port mais nous ne nous y arrétons pas. On risque d'y passer toute la journée. Nous arrivons à Sassnitz et nous nous amarrons à 17 heure sous un soleil qui nous cuit littéralement.

Anciennement port de pèche, la société bourgeoise va se l'approprier pour en faire une ville balnéaire de renom. Durant la guerre 39-45, le port sera utilisé par les sous marins allemands. Aujourd'hui, c'est surtout la plaisance qui utilise le port. Les ferrys sont dans un port à quelques kilometres de Sassnitz.

Nous ne nous attardons pas à Sassnitz, nous voulions surtout nous renseigner pour le ferry qui devra nous ramener de Suède. Nous quittons le port à midi avec un vent faible de face, on fini par s'y habituer et longeons la côte pour gagner un petit port pitoresque à quelques miles. Mais naviguer prés de la côte n'est pas forcément une bonne option car c'est le lieu de passage de tout les ferrys et embarcations qui promènent les touristes.

Le vent n'est pas de la partie et nous nous trainons mais le comble alors que nous sommes à quelques miles de Lohme le vent monte et il n'est pas trés favorable pour une entrée dans ce port. J'espère qu'il ne va pas augmenter plus ce qui nous empècherait d'y aller.

Le vent se maintient 3Bf avec des rafales à 4, nous entrons au moteur et la place manque dans le port pour y manoeuvrer, vite trouver une place pour la taille de notre bateau. J'en vois une et erreur d'optique elle est trés grande, le vent nous fait abattre dans les duc-d'Albes, notre arrivée se termine cependant sans casse à 15h50. Le régulateur à pris un coup dans cette affaire mais tout sera remis en ordre.

Nous descendons à terre et le lieu est trés beau, mais il nous faut de bonne jambes et du souffle pour grimper la côte trés raide pour atteindre la civilisation au sommet de la falaise !

Nous partons le 9 juin à 5h du matin cette fois ci sans casse, les voiles sont mises à la sortie du port et je branche le régulateur pour faire route sur Ronne Norrekas. Le vent arrière puis passant sur le travers 3 à 4Bf nous pousse dans la bonne direction. Le temps maussade mais il ne pleut pas, c'est déjà une bonne chose. Nous arrivons sans encombre à Ronne et après avoir trouvé l'entrée du port nous nous amarrons à 16h45. Le soleil brille, les poissons chantent, après avoir quitté l'Allemagne, nous voilà sur l'île de Bornholm, au Danemark.

Il y a deux ports à Ronne, un port pour les ferrys et la plaissance et un autre où nous sommes, Ronne Norrekas spécifiquement pour la plaissance.

Le temps va nous contraindre à rester au port et ne pas pouvoir faire d'autres escales sur cette île. Tant pis, nous prenons le bus pour visiter les alentours de Ronne.

Nous quittons Rønne Norrekas à 11h le 11 juin pour Simrishamn en Suède. Le départ s'annonçait délicat, un gros suédois s'était amarré trop prés de nous et nous empêchait de sortir de notre emplacement. Mais après qu'il se soit un peu déplacé et que le moteur ait consenti à démarrer, nous avons pu sans problèmes quitter notre place de port.

Tout se présentait sous les meilleurs auspices, un départ bien réussi (dès fois quand même !!!), un beau soleil, une mer belle et un petit 2bf pour bronzer tranquillement, nous avions mis le cap en direction de Simrishamn quand d'un coup, un bang et une secousse ébranle le bateau et ses occupants. Affolement général qu'est ce qui s'est passé ? Nous avons talonné!!! Un coup d'oil sur le sondeur qui est d'ailleurs toujours en marche pour voir qu'il ne reste pas grand chose sous le lest. Je vire de suite et je m'aperçoit que nous sommes sur une avancée rocheuse. Heureusement, la mer est transparente et l'on se dégage s'en autre soucis de ce mauvais pas. Mais la journée devait certainement ne pas m'être propice, alors que je raccroche le moteur, je me cogne contre le balcon arrière et MA MONTRE tombe à l'eau !!! HHHHAAAARRRRGGGGGGGG. Tout un pan de nostalgie se noie avec cette montre.

Un peu perturbé par tant de déboires nous allons entreprendre de traverser le rail montant et descendant qui est sur notre route.Le vent lui, comme prévu, est passé de 2 à 4Bf. Un vent d'ouest, parfait pour nous pousser rapidement à destination. Les cargos se suivent les uns après les autres, on aperçoit aussi une île dans le rail qui n'est pas indiquée sur la carte, et en s'approchant il s'avère que c'est une immense barge qui est remorquée !!! On se faufile entre les cargos et on en rase un par l'arrière ouf, le rail montant est passé. Il reste encore le rail descendant mais celui-ci se passe sans que l'on croise un seul bateau.

Nous ne voyons plus l'île de Bornholm et nous commençons à entre apercevoir la côte de Suède. La mer creuse un peu, mais comme nous prenons les vagues par trois quart arrière, cela n'est pas gênant. Le vent lui monte encore d'un cran. Finalement nous sommes dans les environs de Simrishamn et nous scrutons la côte pour trouver l'entrée de ce port.Avec le soleil dans les yeux ce n'est pas facile. On passe devant l'entrée d'un port et Céline me dit que ce n'est pas notre port. Elle ne trouve pas le moulin à vent qui devrait indiquer avec l'église l'entrée du port comme précisé dans les instructions nautiques que nous avons. Je jette un rapide coup d'oeil sur le dessin et je lui dis que c'est bien notre port, La silhouette de l'église est la même, et le moulin, lui, s'est fait la malle. De toute façon le cap est bon et il n'y a pas de raison que ce ne soit pas notre port. Le vent est encore fort, et c'est avec inquiétude que nous préparons le bateau pour l'entrée. Heureusement la mer est plate, la côte fait qu'il n'y a plus de vagues pour géner le moteur. On plie les voiles, nous mettons les défenses et préparons les amarres. Le moteur est démarré et avec difficulté nous remontons contre le vent pour entrer dans le port. Sitôt dans l'avant port, le vent est moins fort et à petite vitesse nous cherchons une place. Celle-ci nous tend les bras de ses catways et nous nous amarrons sans encombres.

Il est 19h10 et nous sommes en Suède.

Le vent fort et une mer hachée va nous obliger à rester quelques jours à Simrishamn Nous allons y faire la rencontre de Nicole et Andrew qui navigue sur un Dragonfly, trimaran danois qui peut replier ses bras de liasons. Ils viennent d'Angleterre et vont aussi naviguer sur la côte Est de la Suède.

Nous en profitons pour visiter la région en bus et avec nos petites jambes !!!

Nous finissons par avoir une fenêtre météo pour partir sur Karlskronna le 17 juin à 8h du matin. En plus il n'y a plus d'exercice de tir de la marine ! Mais peut on être vraiment rassuré ? En fait il va nous falloir traverser toute une zonne d'exercice militaire et tomber sur des manoeuvres de l'OTAN, ferait mieux d'aller planter des choux.

Un bon 4Bf nous pousse dans la bonne direction et Nous arrivons le soir prés de la baie de Karlskronna. Mais le soleil en face, un vent qui monte à 5, 6bf des bouées qui ne sont que sur la carte ne nous facilitent pas l'arrivée. Finalement nous repérons l'entrée entre les îles et les roches et entrons dans l'archipel de Karlskrona. Le vent a la bonne idée de mollir et nous terminons au moteur pour entrer au port. Il est 20h45 quand nous finissons de nous amarrer. Nous y retrouvons Nicole et Andrew. Nous faisons la rencontre de Diemut et Michael qui viennent d'Allemagne sur un bateau qui est un peu plus grand que le notre.

Nous sommes arrivés à Karlskrona, ville militaire construite par Charles XI en 1680. Celui-ci après un procès a exproprié les derniers habitants de l'île sur laquelle est construite la ville (en fait elle est construite sur 35 îles), une plaque commémore ces derniers habitants.

Habitué aux petits ports aux maisons fleuries, Karlskrona ne nous a pas vraiment convaincus. Mais son archipel vaut le détour.

Nous quittons Karlskrona le 19 juin à 8h pour aller dans un petit port à la sortie de l'archipel. Cette navigation est un prémisse à nos prochaines étapes. Le paysage est impréssionant avec ses îlots granitiques qui offrent des possibilités de mouillge à n'en plus finir. Nous louvoyons dans ces chenaux avec un petit vent. Nous passons sous un pont et voyons enfin la sortie de l'archipel et planté sur un haut fond, un bateau. Ils ont du rater une perche ! Nous affalons les voiles et préparons des bouts pour aller les sortir de ce mauvais pas. A ce moment un hors-bord arrive, nous lui faisons de grands signes et lui montrons le bateau qui s'est échoué. Ils vont le sortir de ce mauvais pas.

Nous poursuivons notre route et arrivons à Torhamn à 13h.

Céline m'emmène à travers la foret pour trouver un site de l'âge de bronze, ce qui ne va pas me rajeunir pour un sou. Finalement nous arrivons sur les lieux qui comporte un grand nombre de gravures faites dans le granit.

Après cette escapade en forêt qui s'est faite sans s'arréter une seconde, condition sine qua none pour que les moustiques et les tiques ne se précipitent pas sur leur proie, nous regagnons le bateau et nous avons le plaisir d'y retrouver Diemut et Michael avec leur ami Martin qui les a rejoint à Karlskrona.

Nous quittons Torhamn le 20 juin à 6h et c'est vent dans le nez que nous passons dans le chenal qui nous permet de gagner la pleine mer. Le temps est gris et quelques gouttes de pluie se font sentir. Et pour nous mettre de bonne humeur, au fur et à mesure que l'on incline notre route pour gagner Kalmar, le vent nous oblige à louvoyer. Vers 15h et le vent tombe, mais le soleil brille, nous ne pourrons pas atteindre Kalmar avant la nuit et il nous faut une solution de replis on se décide pour Grönhagen quand le vent revient, nous décidons de continuer. Mais ce n'est pas gagné. Finalement nous nous décidons pour Mörbylänga qui est un peu plus loin sur l'ïle de Öland face à Kalmar. Et alors que nous affalons les voiles pour nous préparer à entrer au port, le vent monte 3 à 4 Bf. Nous sommes accueillis par le Capitaine du port et terminons notre amarrage à 19h30.

Alors que nous revenions avec des pizzas et que nous apprétions à les déguster sur les assis à table près de la capitainerie, le capitaine du port nous invite à entrer pour être à l'abris du vent qui souffle avec force. En fait c'est le local du club nautique, on nous offre du café, d'autre personnes se joignent à nous, et l'on discute en anglais en allemand un peu en français et l'on passe une soirée extra. Sven-Bertil nous fera un super cadeau, les cartes suédoises de la région, Calle nous conseillera un livre pour naviguer dans la région des archipels et comme nous lui avons expliquer que nous contions laisser le bateau à Stockolm pour l'hiver, il ira même téléphoner pour nous trouver un lieu d'hivernage !!! Un grand merci à tous.

Le vent nous contraint à prolonger notre escale et nous décidons d'y fêter le Midsummer. C'est après Noël la fête principale pour les suédois. Il y a une partie visible qui réunit la communauté pour l'érection du mat et les rondes traditionnelles aux quelles participent les enfants avec leurs mères, mais les pères, moins nombreux participent aussi. Une autre partie se fait en famille. Il y a quelques temps le Midsummer se continuait toute la nuit pour regarder le levé du soleil en silence et aller se coucher.

Nous quittons le port le 23 juin à 7h et sous voiles nous gagnons Kalmar.

Alors que nous entrons dans le port nous croisons Diemut et Michael qui en sortent. Gros coucous.

Amarrage terminé à 8h, nous partons à la découverte de Kalmar. Nous sommes un peu déçus car comme Karlskrona, c'est une ville militaire et c'est comme si il lui manquait un petit quelque chose qui lui donne un air sympathique. Décidément nous n'accrochons pas.

Le port qui est maintenant une marina, manque cruellement de ce quelque chose que l'on peut trouver dans un petit port et qui permet les rencontres. Ici c'est trop impersonnel.

Nous attendons lundi pour acheter nos livres et nous partons

Départ le 24 Juin à 10h30 et toutes voiles dehors nous nous engageons dans le chenal pour aller le plus loin possible et atteindre les archipels. Alors que nous nous déhallons tranquillement nous sommes doublés par un gros et grand voilier tout gris qui lui est au moteur. En passant prés de nous, le skipper nous dit qu'il n'y a pas assez de vent pour son bateau ! Nous ce vent nous convient trés bien et nous envoyons même le spi. Nous redoublons ce bateau qui navigue sous génois seul et finalement, le perdons de vue.

Alors que nous approchons d'un ancien phare reconverti en hotel de luxe, nous manquons de passer du mauvais côté !!!

Le vent se met à monter, nous affalons le spi et continuons sous grand'voile et génois II. Il s'agit de trouver l'entrée de notre port. le soleil dans les yeux ne nous facilite pas la donne et les perches sont minuscules. Il faut pratiquement être dessus pour les voir.

Finalement nous arrivons au port et quelqu'un nous fait de grands signes. C'est Martin qui nous invite à nous mettre à quai près du bateau de Michael et Diemut. A 19h c'est chose faite. On peut sortir de la bierre suédoise à 2,5° et aller rejoindre l'équipage du Seebar pour féter les retrouvailles.

Nous allons ensuite visiter la ville. Un quartier trés pitoresque est construit sur une butte granitique, les maisons sont petites mais elles cachent de grands jardins. Elles bordent des rues en pente très forte, des fleurs en veux-tu en voilà, tout pour nous remettre de Karlskrona et Kalmar.

Nous quittons Oskarshamn à7h ce 25 juin mais pour revenir rapidement. Le vent de face ne va pas nous faciliter la navigation dans les passes étroites. Et c'est à midi que nous partons vraiement.

Carte, jumelles, règle de navigation nous voilà à passer au ras des caillous, îlots, perches et anous avons à peine le temps d'admirer le paysage que nous embouchons l'entrée du chenal qui va nous ammener à Figeholm. nous avons du mal à briser la quiétude du lieu, petit port tout au fond de la baie, petites maisons au bord de l'eau et c'est à quelques mêtres de l'emplacement que nous mettons le moteur. Le capitaine du port nous désigne notre emplacement et nous invite à venir prendre le café après avoir fini notre amarrage. Il est 15h45 et nous allons prendre le café au club nautique qui gère le port.

Quand nous revenons au bateau après les nombreuses tasses de café et le petits gateaux, Diemut, Michael et Martin arrivent. Nous décidons de faire un barbecue pour le soir.

Avec Céline nous allons chercher de quoi faire griller. Je trouve une superbe tranche de viande d'une taille "Kolhoss'hall" qui me fait craquer.

Nous restons une journée de plus et profitons de visiter le musée maritime et la ville.

Nos quittons Figeholm ce 27 juin à 8h. Le vent monte à 3Bf, nous sommes vent arrière et nous allons un peu vite quand dans un endroit trés resséré nous trouvons ce petit port naturel que nous avions noté sur la carte. Je fait virer le bateau sur lui même pour rester à la hauteur de l'entrée qui est bien étroite. Céline n'est pas trés chaude pour tenter l'expérience mais c'est maintenant ou jamais, je fais virer une seconde fois le bateau pour affaler toute la toile, le moteur nous pousse vers l'entrée qui se trouve entre une grosse roche et la parois rocheuse d'une petite île. Peut être 8m de large. Céline se met à l'avant pour surveiller les fonds. Il ne reste pas grand chose sous notre lest, mais nous passons et c'est le calme plat. L'ancre est mouillée par des fonds de 1,5m.

Nous venons de réaliser 1000 miles en Baltique.

Nous voyons le Seeber qui passe à fond les manettes dans le chenal, nous leurs faisons de grands signes. Alors que nous déballons l'annexe, je constate avec stupefaction qu'il manque le bouchon de la chambre principale !!! Mais comme il y a tellement de compartiments dans cette annexe que nous pouvons aller à terre avec. Nous y pique-niquons et passons y quelques heures. C'est fabuleux. Alors que l'endroit est totalement inhabité, on y trouve une poubelle et un WC sec dans un petit abris.

Alors que nous mangions nos sandwichs assis sur la pierre pour jouer aux lézards, un serpent, à quelques centimêtres de nous et d'un bon mêtre de long nous regarde faire puis s'en va nonchalament.

Finalement, nous décidons de quitter le mouillage et de gagner Västervik Solgerg que nous atteignons à 18h20 après avoir pris un chemin qui nous a fait passer entre deux impressionnantes falaises de granit.

Nous quittons Västervik ce 28 juin à 9h30 et continuons notre route à travers l'archipel. Nous n'avons pas trouvé d'endroits qui nous convenaient pour passer une nuit au mouillage, un message de Diemut et Michael, nous informe qu'ils ont passé la nuit dans un port naturel tout près de nous. Nous voullions d'ailleurs nous y arréter mais la vue d'un gros bateau à moteur nous à fait renoncer. Dommage.

Pour l'instant nous passons dans l'archipel à contourner les îlots et à prendre aussi confiance. D'ailleurs le vent monte et devient contraire. C'est pas de chance car nous sommes dans un resserrement de terrain qui fait venturi et le vent augmente en force en plein dans l'axe du chenal. Comme nous ne pouvons louvoyer, notre petit moteur fait son office. Enfin au sortir de ce couloir, nous pouvons abattre et mettre le génois.

L'entrée de Loftahammar se découvre au loin. Une petite passe qui donne sur un lagon.

A 15h nous sommes amarrés et pouvons aller visiter la ville. Grâce à un plaisancier suédois nous allons faire Céline et moi la connaissance de Bris un des bateaux du célèbre navigateur suédois Sven Yrvind. Cela nous a réconcillié avec la taille de notre Muscadet.

En fait nous nous sommes arrétés dans ce port car nous pensions trouver les cartes qui nous manquaient. Et nous faisons choux blanc. Tant pis nous avons vue un bris.

Nous partons le 30 juin à 7h. Trés peu de vent et nous sommes obligés de mettre le moteur à la sortie du lagon jusqu'à la première bouée du chenal de l'archipel. Petit à petit les bateaux apparaissent et cela devient un véritable boulevard. C'est l'autoroute aux heures de pointe. Un petit 2, 3Bf nous pousse gentiment et finalement nous nous décidons pour déscendre sur Längviken qui est assez éloigné du chenal pour tenter notre chance.

Céline qui devient une virtuose de la carte me donne une direction à suivre, il faut faire attention car il y a une roche à fleur d'eau qui peut faire trés mal.

Le vent est monté d'un cran et le fond de la baie arrive sans que l'on arrive à trouver l'entrée de notre port naturel !!! Il faut se décider. Et enfin il semble que l'on distingue l'entrée d'entre toute les roches. Alors que nous sommes à la voile nous entrons dans unepetite crique toute en longueur et personne. Les voiles sont affalées, le moteur nous pousse gentiment sans trop faire de bruit. Nous repérons l'endroit où nous allons mouiller. La première tentative nous arrète à deux mêtre du bord du rocher. J'ai posé l'ancre trop loin, la seconde est la bonne. nous arrivons à quelques centimètres du rochers et Céline saute pour attacher le bateau et je la vois disparaître. Elle a sauté trop tôt pour que le bateau ne touche pas et elle a joué au plomb de sonde !

Le bateau est amarré à 12h30. Céline accroche le linge à sécher. Je comprends alors Calle qui ne cherche que les ports naturels où il peut-être tout seul. C'est vraiement super.

Bronzage et baignade vont résumer cette journée. Nous y passons la nuit sans que le bateau ne soit agiter par une quelconque vaguelette.

Nous quittons Lângviken à regrets le 1 juillet à 6h15 pour gagner Valdemarsvik. Navigation sans problèmes et nous nous amarrons à 12h.

Bonne nouvelle le port est gratuit et nous trouvons les cartes pour continuer.

Valdemarsvik qui se trouve au fond d'un fjord fait l'objet d'un énorme projet de décontamination des sédiments de la baie. Du mercure et autres produits toxiques issus de l'activité d'une tannerie sont extraits des sédiments. c'est ce qui d'ailleurs devrait être entrepris à Plobsheim. Pour nous dédommager de ce dérangement, le port et ses services sont offerts aux plaisanciers.

Mauvaise nouvelle Céline a un décollement de rétine. Elle doit-être opérée. Et ce n'est pas facile de se faire soigner en Suède même avec "Mondial assistance".

Finalement, il faut nous résoudre à rester dans les environs de Valdemarsvik. Nous ne pouvons continuer et aller plus loin et pour cette année c'est fini.

Il faut que nous préparions le bateau pour l'hiver. Nous avons heureusement trouvé un emplacement pour l'hivernage.

Nous avons laissé notre Muscadet prêt à affronter l'hiver, mais maintenant une autre aventure nous attend pour le retour. Avec son problème à l'oeil, cela risque d'être assez pénible pour Céine.