- Les Croisières du * Téthys * -

- De Paimpol à Tahiti -

Le choix du muscadet est lié à ses qualités marines. Les transformations prennent souvent plus d’ampleur que prévu, mais sont facilitées par le fait d’avoir le bateau à domicile (ou près de chez soi).

Première nécessité : le rendre étanche et insubmersible. Puis réfection des peintures et amélioration de l’habitabilité : huit mois de travail.

Deuxième impératif ; confort maximal, d’autant que le bateau est petit. Par exemple : nous utilisons des planches de piscine comme coussins de cockpit, le seau d’aisance est installé sur cardans. Pour permettre l’étanchéité, la descente se fait par un capot Goïot, un autre capot à l’avant procure lumière et aération car nous avons bouché les aérateurs d’origine. Nous aménageons de nombreux équipés à l’avant et à tribord. Les voiles sont rangées dans le coffre arrière. D’un côté de la descente, la cuisine, de l’autre, le coin navigation. Deux couchettes cercueil prolongent la cabine sous les bancs du cockpit.

Dans les fonds, sous les bannettes, à l’extrémité avant, et une partie du coffre arrière est comblé par 1200 l de mousse polystyrène selon les plans de Philippe Harlé pour l’insubmersibilité. Ce qui signifie pour les affaires maritimes, qu’avec le poids de l’équipage, le bateau rempli d’eau respecte les normes strictes de franc-bord et de stabilité. N.B. : la mousse de polystyrène absorbe l’eau à la longue. Nous avons choisi l’insubmersibilité plus le radeau de survie comme sécurité. L’eau potable est stockée dans des bidons de 10 l, installés sous le cockpit, la table à carte et la cuisine. De plus, nous avons prévu deux distillateurs solaires. De chaque côté de la descente nous avons placé deux panneaux solaires de 9 watts pour recharger la batterie étanche et sans entretien alimentant l’éclairage intérieur, le récepteur radio, les feux de navigation et 12 h de pilote automatique. Pas de moteur par manque de place, mais 2 avirons amarrés aux pataras.