- La restauration du * Scathach * -- Muscadet 422 - |
- Décapage des peintures -
On passe aux choses sérieuses, le décapage des peintures, chalumeau à air chaud, grattoirs, et c'est partit pour une partie de plaisir qui va durer quelques mois, d'autant plus que je me suis collé une sciatique du tonnerre de dieu qui me cloue au lit pendant plusieurs mois ! Les surprises ne tardent pas à venir, en mai 68 sous les pavés, la mer ! En mai 2001, sous la peinture, les emmerdes ! Bon pas de quoi s'affoler, la coque a eu des jetons, mais les réparations qui ont été faites sont bonnes, pas de quoi en faire un drame ! J'en profite pour arracher le pont arrière, non pas qu'il soit pourri mais en le remontant je vais gagner de la place, et comme je compte refaire des équipets dans le cockpit, ce sera plus joli ! Pour ceux qui seraient tentés de faire la même chose ce n'est pas très difficile, je leur conseille de ne pas abîmer le barrot sous ce pont pour pouvoir le récupérer et de le remettre plus tard, vous verrez quelques pages plus loin. L'intérieur est aussi décapé. |
- Ponçage et induction époxy de la coque -
L'extérieur de la coque est enfin décapée, le bois a été poncé pour qu'il ne reste plus une trace des anciennes peintures. Toutes les têtes de clou ont été mises à nue, les bouchons en mastic qui les protégeaient, ont été enlevé, très simple à faire, avec une pointe ils partent tout seuls. Si vous refaites la peinture de votre Muscadet, ce travail facile mais "chiant" et une nécessité absolue. Ce mastic a 30 ans, et ne protège plus du tout les têtes de clou. Il faut refaire cette protection. J'ai décapé chaque tête avec un dremel et mis un peu d'anti-rouille dessus. Août 2001,l'induction de la coque peut commencer. Une première couche d'époxy diluée à 100% est mise sur la coque. Les têtes de clou sont recouvertes par un enduit époxy mélangé avec des microbilles. La coque est poncée pour avoir un état parfait pour poser les autres couches d'époxy. Mais ils y a d'autres choses a faire : la quille, oups ! pardon le lest. |
- Une histoire de lest -
The lest, d'abord le décaper avec une bonne disqueuse, des disques différents et de l'huile de coude. Sur un muscadet de 30 ans, il ne faut passe se leurrer, la dépose du lest est une obligation, Il faut en effet refaire le joint d'étanchéité entre la quille et le lest. Si l'on met à nu sa coque se serait vraiment bête de ne pas déposer le lest pour refaire ce joint. Cette opération n'est pas compliquée, le bateau est soulevé pour que la base du lest soit à quelques cm du sol, les écrous des goujons sont tous devissés jusqu'à être au sommet du pas de vis et avec une joyeuse masse, on se défoule de la bêtise du monde ! Le lest se décolle progressivement, l'opération est alors pratiquement terminée. Les costaux sont appelés en renfort, au moins deux, coucher cette bête de 500 kg n'est pas à prendre à la rigolade, surtout que tout le travail se fait sur la remorque ! La fonte est entièrement disquée et lessivée. La fonte est un matériau poreux et le sel doit être enlevé, aussi compter plusieurs semaines et passer le lest à l'eau douce plusieurs fois et le faire sécher, la rouille va revenir mais comme il faudra mettre le métal à nu pour la première couche de peinture ce n'est pas un soucis. Même si c'est long, ce n'est pas du temps de perdu, c'est plutôt une bonne chose pour que la peinture tienne. Enfin, la première couche de peinture est mise sur le lest ! . . . . . |
- Repose du lest (suite)-
Les goujons seront mis pour voir si tout est bien positionné. Une fois tout vérifié la pose du Sika pourra se faire. A ce moment le lest est incliné pour faciliter la pose du Sika 292, posé au pistolet, le Sika sera étalé pour faire une épaisseur de 0,5 cm. Une fois terminé le bateau est posé sur le lest. Les goujons sont posés avec plus ou moins de facilité, pour le serrage le vérin sera nécessaire pour bloquer les têtes des goujons pendant le serrage des écrous. Si on ne bloque pas les têtes de goujons au moment du serrage ils vont tourner et le lest ne pourra pas être fixé, le vérin permet de maintenir une pression sur la tête du goujon pendant le serrage. Le lest est enfin fixé et la suite de la restauration pourra se faire l'esprit plus tranquille. |
- Baille de mouillage et insubmersibilité -
Ma baille de mouillage est faite à partir d'une poubelle, c'est du plastique, ça ne coûte pas cher, ça se découpe facilement. Bref idéal ! Un nable est monté au fond de la baille et un tube se dirige vers le milieu du bateau pour l'évacuation et le nettoyage. Pour l'insubmersibilité, la coque a été enduite d'époxy et recouverte d'un primer. La mousse bi-composants étant très liquide, il faut rendre étanche les zones qui seront remplies de mousse. Pour cela j'ai utilisé de la mousse en bombe et j'ai enlevé le surplus pour qu'il ne reste qu'une fine zone empêchant toute dégoulinure. Des tubes sont prévus pour le passage des câbles, ne pas les oublier ! J'ai utilisé de la mousse bi-composant : Polymouss de chez Soromap. Ce produit n'étant commercialisé que chez les revendeurs. Pour son application mieux vaut faire par petites touches, prévoir beaucoup de bouteilles en plastique pour faire les mélanges. Mieux vaut faire le mélange dans le bateau car le produit prend en quelques secondes. Le port d'un masque à cartouches est plus que conseillé. Une fois la zone remplie, c'est très facile à poncer, mais port de lunettes fermées, masque anti-poussières professionnel obligatoire, car les poussières sont agressives. Après il suffit de refermer les compartiments. Les plans d'insubmersibilités sont à demander à Madame Harlé. Il faut savoir que les Muscadets construits avant 1974 ne sont pas homologués insubmersibles, que le bateau que l'on rend insubmersible doit passer une visite et faire un test d'insubmersibilité, que l'insubmersibilité réalisée avec du polystyrène n'est pas une bonne chose, le polystyrène absorbant l'humidité avec le temps, enfin si on navigue en 3eme catégorie, on sera dispensé d'un bip, ce qui compense la perte d'espace. On peut se poser la question si cela sert à quelque chose, je dirais que c'est fonction du programme de croisière. |
- La peinture extérieure -
La coque qui a reçu son imprégnation époxy, a été poncée et une première couche d'Interprotect est faite. Pour fignoler un bon ponçage a suivi, pour enlever les dernières imperfections. Maintenant les couches vont se succéder. Je me décide quand même à faire un aileron pour le safran avant de me lancer dans la peinture. De toute façon je devais refaire un nouveau safran car l'ancien présentait un début de fracture transversale, et comme je navigue sous régulateur d'allure c'était bête de se priver de cet appendice. Je me suis décidé à ré enlever les goujons du lest, il fallait le faire car lors de la pose du lest, je n'avais pas pu remplir les trous où passent les goujons par de l'époxy. C'est fait et je vais pouvoir terminer la peinture. Mais j'en ai quand même bavé. Pour nous faciliter leur application, les différentes couches d'Interprotect seront de couleur différente, cette option facilitera, la réfection de la peinture plus tard. Sous la flottaison deux couches supplémentaires sont appliquées. Pour peindre toute la coque il faut par couche d'Interprotect 3 pots, pour le pont un pot suffit. pour l'intérieur il faut compter 4 pots par couche, il faut savoir que l'Interprotect gris se passe mieux que le blanc et que l'utilisation d'un peu de diluant N°7, facilite grandement l'application de ce primaire au rouleau. La peinture de finition sera mono-composant, la raison principale, réparation des impacts plus facile. Entre l'interprotect et la couche de finition, deux couches de sous-couche, la seconde mélangée à 50% avec la peinture finale. |
- La peinture intérieure, l'électricité etc... -
Pour l'intérieur, j'avais mis de l'époxy, j'ai donc continué avec de l'Interprotect, après avoir mis une sous-couche, j'ai mis deux couches de Damboline pour finir. l'intérieur est rutilant. Une petite vision intérieure du travail en cours. (Il faut que le java script soit activé)
Pendant ...... Enfin ...... ... Juillet 2006 ! Les travaux ont repris d'une manière plus conséquente ! Le bateaux n'est pas sous abris et je ne peux en construire un ; aussi n'ai je qu'une petite fenêtre dans l'année pour pouvoir travailler, car soit il fait trop froid, soit trop chaud, ou il pleut. J'ai du refaire mon safran, celui que j'avais commandé chez un menuisier tombe en morceaux, la colle ne tient pas et il suggère plus le puzzle que le lamellé-collé. Les travaux reprennent. Il faut s'attaquer à l'electricité, un tableau électrique est fait, avec prévu les branchements pour un chauffage et un panneau solaire. Tous les fils mis dans une spirale plastiques, et les cables sont maintenus au silicone. La baterie de 90 Amp est installée avec un chargeur au centre du bateau. Dans le coffre arrière, j'ai placé un disjoncteur différentiel et deux prises, une près du disjoncteur et l'autre dans le cockpit. Toutes les liaisons sont étamées. |
- Tests et petites misères -
Le 09 janvier 2009, le bateau quitte le jardin pour retourner à la base nautique de Plobsheim afin de terminer les derniers détails. Les copains sont là pour me donner un coup de main : c'est important les copains !!! Mais un déménagement et une remise à neuf du nouvel appartemet ne me facilite pas la tache. Qu'a cela ne tienne, deux mémoires sous le coude et les examens, est ce bien raisonnable !!! Finalement le haubanage est commandé, monté et enfin on mâte. Mais il s'avère que l'étai est trop long, mais c'est une erreur du fabriquant qui me le refait. Mais c'est encore un mois de perdu. Le pire viendra quand je fais refaire un vit de mulet. J'apporte l'ancienne pièce, je fait un dessin et une section à l'echelle 1:1 du mât pour que la pièce puisse s'adapter parfaitement. Quand je reçoit la pièce aux soudures impeccables, je m'apperçoit que la pièce à la courbure avant du mât !!! J'aimerai bien m'assoire et fumer, comme j'ai arrété de fumer, je m'assois uniquement. Le temps est particulièrement exécrable et il ne me reste que l'antifouling à poser, mais il n'arrète pas de pleuvoir et la température en ce mois de mai 2010 est bien basse, finalement j'ai une journée de temps favorable et j'arrive à poser les deux couches. Le bateau pourra être mis à l'eau. |
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